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Le contrôle de l’introduction dans le milieu naturel

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Différentes espèces d'esturgeon ou souches hybrides sont aujourd'hui élevées en France comme à travers l'Europe à des fins commerciales (caviar principalement), introduites en bassins fermés pour la pêche sportive ou utilisées comme poisson d'ornement par certains particuliers. L'élevage d'esturgeons hybrides, issus du croisement de deux espèces distinctes, présente généralement un intérêt technique et/ou financier pour les aquaculteurs. Il n'est par ailleurs pas soumis aux restrictions imposées par la Convention CITES. Ces esturgeons dont l'introduction est strictement interdite dans les eaux libres françaises, peuvent ainsi être vendus sur le marché libre.

Echappé accidentellement ou introduit volontairement, l'esturgeon sibérien (Acipenser baerii) qui constitue la principale espèce produite en France, a été recensé sur la plupart des grands bassins français (Loire, Seine, Adour, Garonne, Dordogne, etc.). Bien que le "Baerii", l'espèce d'élevage, ne tolère pas les eaux salées, il peut cohabiter avec le "Sturio" sur les parties fluviales basses des cours d'eau et notamment sur le bassin de la Gironde. L'hybridation des deux espèces, maîtrisée en conditions expérimentales, n'a pourtant jamais été observée en milieu naturel jusqu'à ce jour. D'autre part, les possibilités de compétition pour la nourriture entre les deux espèces a été avancé par certains travaux en milieu naturel.
Capture_Baeri_Adour
Baerii capturé sur l'Adour en 2008

Si les potentialités d'hybridation et de compétition avec l'esturgeon sibérien apparaissent à l'heure actuelle très hypothétiques, le risque de confusion entre les deux espèces est en revanche une réalité. Il peut s'avérer préjudiciable pour l'espèce européenne protégée dans la mesure où les pêcheurs et gestionnaires ignorent l'existence de deux espèces distinctes et considèrent que la situation de l'"esturgeon", associé dans ce cas au poisson produisant, en élevage, un caviar commercial médiatisé, ne justifie pas autant de précautions, de mesures de protection et, en conséquence, d'effort de participation à cette démarche de sauvegarde. Afin de remédier à cette situation, une information particulière a été diffusée auprès des pêcheurs des grands estuaires français au sein desquels les deux espèces peuvent ponctuellement coexister.
Depuis peu, de nouvelles espèces et hybrides ont fait leur apparition dans les eaux fermées et dans certains élevages du territoire national. Ils sont d'ores et déjà régulièrement observés dans certains cours d'eau de nos pays frontaliers.
Les Etats membres de la Convention de Berne se sont mis d’accord pour chercher à faire évoluer les législations européennes et nationales de façon à limiter les risques liés à l'introduction d'espèce ou de souches allochtones. La définition d’une doctrine et de préconisations adaptées est prévue par le plan de restauration français.
L'introduction des acipensériformes autre que le sturio ne peut être autorisée que dans l'objectif de produire du caviar.
 

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